Ly Lecteur à ses heures perdues
Nombre de messages : 27 Age : 37 Auteur préféré : Molière Age : 19 Date d'inscription : 26/06/2007
| Sujet: Jean Racine Dim 22 Juil - 17:31 | |
| Jean Racine Né à La Ferté-Milon (Aisne), le 21 Décembre 1639 - Mort à Paris le 21 Avril 1699.
Né dans une famille de la moyenne bourgeoisie et orphelin dès son plus jeune âge, Jean Racine est recueilli par ses grands-parents puis par sa tante, religieuse à l'abbaye de Port-Royal (Paris). Il fait ses études aux Petites Ecoles, les poursuit au Collège de Beauvais à Paris et les termine aux Granges à Port-Royal-des-Champs (Magny-les-Hameaux dans la Vallée de Chevreuse au Sud-Ouest de Paris). Ces trois années d'études, essentielles pour sa formation intellectuelle, philosophique et stylistique, font de Racine l'un des rares grands écrivains du XVII°siècle à pouvoir lire dans le texte original les auteurs tragiques grecs.
En 1658, Racine va étudier la philosophie à Paris et entre au service du Duc de Luynes, janséniste austère, ce qui ne l'empêche pas de fréquenter une société de mondains et de lettrés. La gloire littéraire le sollicite, il écrit une ode: La nymphe de la Seine en 1660, ainsi que deux pièces, une tragédie: Amasie, aujourd'hui perdue, et Les Amours d'Ovide, toutes deux refusées par les comédiens du Marais.
Envoyé par sa famille chez son oncle chanoine à Uzès, il ne tarde pas à abandonner la théologie pour revenir à la littérature. De retour à Paris dès 1662, il compose une ode sur La Convalescence du Roi, puis La Renommée aux Muses, oeuvres qui attirent sur lui l'attention et lui valent une pension royale. Il porte sa tragédie Théagène et Chariclée à Molière, qui la refuse, mais encourage le jeune auteur et crée sa première tragédie représentée, La Thébaïde, en 1664, puis en 1665, Alexandre Le Grand. Mais Racine porte en secret sa seconde pièce à la Troupe de l'Hotel de Bourgogne qu'il juge supérieure à celle de Molière dans le genre. Ce procédé provoque sa brouile avec Molière, tandis qu'il rompt aussi ses attaches avec Port-Royal et s'engage en entier dans la carrière théâtrale. A vingt-sept ans, en 1667, il affirme sa maîtrise avec Andromaque, dont le rôle-titre est créé par la Du Parc ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Mademoiselle_Du_Parc ), avec qui il entretient une liaison orageuse, et qui meurt peu de temps après.
La seule comédie de Racine, Les Plaideurs, est créée à la fin de 1668. A partir de 1669, il se réconcilie avec les jansénistes et collabore au recueil des Poésies Chrétiennes publié sous leur direction. Les chefs-d'oeuvre se succèdent sur la scène de l'hotel de Bourgogne: Britannicus, en 1669, Bérénice, en 1670, sujet où il entre en rivalité avec Corneille ( Tite et Bérénice, créée par la troupe de Molière), et où le public découvre le talent de la Champmeslé ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Champmesl%C3%A9 ), désormais son interprète de prédilection, Bajazet, en 1672, Mithridate, en 1673, Iphigénie, créée à Versailles en 1674. Il est l'ami de Boileau et de La Fontaine, et jouit de la protection de Madame de Montespan. En Janvier 1677 il donne à la scène sa tragédie la plus parfaite et la plus émouvante, Phèdre. Il est nommé en Mars historiographe du Roi, titre qu'il partage avec Boileau, et épouse en Juin Catherine de Romanet, qui lui donnera sept enfants à l'éducation desquels il va s'attachet avec rigueur. Il abandonne le théâtre au profit du service du Roi, qui l'admet parmis ses intimes. Il ne délaisse pas la littérature, écrit des poésies de circonstance, établit en 1687 une édition de ses oeuvres dramatiques. Il ne revient au théâtre que sur les instances de Madame de Maintenon, pour l'institution des jeunes filles de Saint-Cyr, qui représentent en 1689, devant la Cour, le Roi et un public aussi restreint que choisi, une tragédie à sujet biblique Esther. Deux ans plus tard, Racine récidive avec Athalie. Malgré ses liens avec la Cour, Racine n'abandonne pas ses relations avec les jansénistes, alors persécutés, et il rédige un Abrégé de l'Histoire de Port-Royal, qui ne paraîtra qu'après sa mort.
Les tragédies de Racine, qui sont sans doute l'exemple le plus accompli de la musicalité et de l'expressivité des alexandrins français, sont entrées au répertoire de la troupe de l'hotel de Guénégaud, peu de temps avant le création officielle de la Comédie-Française, lorsque, en 1679, le couple Champmeslé, quittant l'hotel de Bourgogne, est engagé à prix d'or. Elles ont toujours fait l'objet des plus grands soins des Comédiens-Français. Tour à tour interprétées, au gré des modes, selon les critères d'une déclamation musicale ou sur un ton naturel proche de la prose, elles restent le témoignege inégélé de la perfection classique.
Source: le site de la Comédie-Française.http://www.comedie-francaise.fr | |
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